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(Yves Courbin)
C'est une anecdote de chasse aux sangliers peu commune qui arriva aux deux beaux-frères Alain et Yves dans les années 1970 à la forêt de Moulay Ismaël dans l'Oranie en Algérie.
C'est vendredi, jour de chasse habituel (le vendredi étant le jour de repos hebdomadaire en Algérie). Nous étions comme toutes les semaines, une douzaine de chasseurs réunis pour pratiquer notre sport et passion, la chasse. Des rabatteurs et des chiens nous accompagnaient. La matinée s'était passée normalement, quelques sangliers avaient été prélevés et les familles nous avaient rejoint. Après le repas pris en communs, nous décidons de la battue que nous allions faire l'après midi.
Après la matinée de chasse, les familles rejoignent les chasseurs pour partager un repas et assister à la chasse de l'après-midi. |
La décision est prise en concertation avec les rabatteurs et nous allons chasser dans la battue du "mardjhen" en plein centre de la chasse. C'est une grande battue et nous savons que les sangliers seront au rendez-vous.
Tout le monde met la main à la patte pour plier le repas et nous embarquons dans les véhicules direction la plate forme surplombant la battue où les femmes et les enfants ont de grandes chances tout en restant aux voitures de voir passer du gibier.
Les postes sont attribués aux tireurs et nous accompagnons les rabatteurs et les chiens à l'endroit du lâcher avant de revenir prendre nos postes.
Quelques minutes après le début de traque nous entendons une belle menée de grands chiens et les aboiements des jadg-terriers se dirigeant vers les chasseurs postés. Quelques coups de feu et la chasse continue, les chiens n'arrêtent pas leur musique (ils sont nombreux, de toutes races et ont devant eux pas mal de gibier).
Une bonne heure s'est écoulée lorsque nous percevons au fond de la traque les aboiements de quelques chiens au ferme*. Les deux beaux-frères se concertent, quittent les postes pour se rendre à l'endroit où un sanglier blessé tient le ferme. Avant d'arriver sur les lieux nous percevons un coup de feu et immédiatement le silence des chiens, c'était notre ami Djeloul Maïdda qui venait d'achever l'animal blessé. Après quelques minutes de débat, nous décidons d'aller reprendre nos postes.
Nous repartons tous les deux, fusils en bandoulière pour traverser la battue en suivant les sentiers pratiqués par les animaux, Alain ouvre la marche, Yves derrière. Devant nous, au détour du sentier: un clair et en son milieu à 5 mètres, face à nous un gros sanglier couché de la façon d'un chien au down, couvert de boue, les mirettes closes, les écoutes rabattues et les défenses bien saillantes.
Nous nous arrêtons net, côte à côte, les armes sitôt en main.
Yves chuchota à Alain: tire, tire!
Alain de répondre: ça va pas je ne vais pas tirer sur un sanglier mort, pour que tout le monde se moque de moi.
Yves: tire!
Alain n'a pas eu le temps de répondre, le sanglier se précipitait sur nous. Les deux coups de feu (qui n'en faisait qu'un) claquèrent clouant sur place le fauve.
Nous nous sommes regardés ne sachant pas trop ce qui nous arrivait mais je peux vous affirmer que nous avions tous deux changés de couleur.
Sanglier tué par Aalin à la forêt de Moulay Ismaël dans l'Oranie en Algérie. | Un magnifique sanglier tué par Yves en Algérie. | Le trophé d'un sanglier tué en Algérie par Yves. |
La surprise passée nous avons observé le sanglier pour savoir s'il avait été tiré et blessé pour avoir agit de la sorte, aucune trace de blessure, la bête avait simplement couru et vicieux il nous attendait au "détour du chemin". Précisons que les sangliers en Algérie sont bien plus belliqueux et malintentionnés que ceux que nous chassons habituellement en France.
Après la chasse nous racontons à tout un chaque un notre aventure. Nos aînés, chasseurs de sanglier de longue date, n'avaient jamais ni entendu ni vu pareille chose. Heureusement que nous étions à deux car nous sommes persuadés qu'un chasseur seul qui aurait raconté cet événement aurait été pris pour "Tartarin de Tarascon".
* Sanglier arrêté par les chiens.
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