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Etienne Courbin

La biographie d'Etienne Courbin

Chapitre IV.
Je glandouille à l'armée...

(Eveline Courbin)

A 19 ans, c'était l'année de ma préparation militaire. Je m'appliquais à bien m'entraîner, je voulais choisir mon lieu d'affectation. J'avais décidé de partir en France, à Clermont-Ferrand ou à Montpellier. Pour l'entraînement, les essais de tir, on nous envoyait à Oran dans le quartier d'Ekhmul. On nous faisait tirer avec des fusils Lebel. Bien que nous ayons le soleil en plein dans les yeux, je réussissais parfaitement bien mes tirs. Venait le jour où je recevais mon affectation. Ma mère n'était pas contente et refusait de rester seule. Elle avait besoin de moi. J'étais bien ennuyé, j'avais très envie de partir. Alors je suis allé voir un ami, Monsieur Dura qui intervint auprès d'un commandant. Je fus nommé à la Sénia. Ma mère était très satisfaite, je me retrouvais finalement à 40 Km seulement.

Etienne Courbin à l'armée

Avant de partir faire mon service militaire, j'avais tout organisé au petit barrage. Il fallait bien que quelqu'un fasse le travail à ma place. Jules avait la gentillesse de venir chaque jour faire le relevé des eaux et surtout arroser mes bigaradiers à l'eau douce, ils étaient très beaux. J'installais ma mère chez Julie au Sig et je pouvais partir la conscience tranquille. J'allais rendre visite à mon ami Soria . Il vendait des bicyclettes:

- "Etienne, pourquoi tu n'achèterais pas une bicyclette? C'est pratique, tu sais, elle peut te rendre service."

- "Je veux bien mais pour l'instant je n'ai pas d'argent pour te la payer. Si tu peux attendre que je vende ma récolte de bigaradiers, c'est d'accord."

Je repartais à la maison en bicyclette, je l'emportais même à la caserne, où le cuisinier, un brave gars de Mascara, acceptait de la garder à la cuisine. Les mois passèrent. J'allais le week end au Sig voir ma mère et surtout ma plantation. Je me souviens qu'une fois j'y suis même allé en bicyclette, mais une seule fois, c'était trop épuisant.

J'ai reçu à la caserne la visite d'un monsieur que je ne connaissais pas. Il se nommait Monsieur Mansanégro. Il avait entendu parler de ma pépinière de bigaradiers et souhaitait la voir. Il fut étonné de voir une si belle pépinière et voulait me l'acheter sur le champ. La pépinière n'était pas prête à être vendue, ce n'était pas le moment de la déterrer. Elle avait encore besoin de soins. Monsieur Mansanégro glissait un mot au commandant de ma base qui se trouvait être son beau-frère. Si bien que, pour m'occuper à fond de ma pépinière, le commandant me gratifiait de 3 jours par semaine. J'avais aussi le week-end, en définitive, je n'étais pas souvent à la caserne, 2 jours par semaine seulement. La planque quoi! C'était en quelque sorte le Club Med... si bien qu'un jour en flânant dans la caserne, je rencontrais le commandant. L'idée ne me vint même pas d'ôter la rose que j'avais à la bouche pour le saluer.

Je bénéficiais des faveurs de l'adjudant Robert qui m'avait donné une chambre immense où j'étais seul. Piston, eh! eh!!. En revanche, lorsque j'allais à Oran chercher du ravitaillement pour la caserne, il me fallait faire un détour chez lui pour apporter du matériel de l'armée. Il savait qu'il pouvait compter sur ma discrétion. Quelques fois, j'allais à Oran l'après midi à 4 heures en bicyclette pour rencontrer Juliette. Son cousin qui était à la Sénia avec moi, me l'avait présentée. Elle était très gentille, Juliette, mais elle venait toujours à nos rendez-vous accompagnée de sa femme de ménage...Bref! Juste 2 mois avant la "quille" je me rendais à l'hôpital prétextant une douleur sur le côté droit. On m'amena à l'hôpital Baudens à Oran où on m'opéra. Mon appendice était très belle et n'avait pas l'air d'avoir souffert. A la suite de cette opération, on me démobilisa 1 mois plus tôt. Je repartais chez moi avec le grade de caporal que l'on m'avait attribué pour bonne conduite.

L'hôpital Baudens à Oran

Dès mon retour, je vendais la pépinière à Monsieur Mansanégro et comme je venais de recevoir une belle somme d'argent, je partais aussitôt au Sig payer mes dettes à mon ami Soria. Je payais le fusil Darne et la bicyclette et j'allais voir ma mère chez Julie. Julie était en procès avec les héritiers de son amie qui lui avait légué ses biens et avait besoin d'argent. Alors, je lui donnais tout ce qui me restait. J'étais à nouveau sans un sou en poche, si bien que, quelques jours plus tard, quand ma grand-mère décéda, je n'avais pas d'argent pour l'enterrer. C'est un ami, Jeannot Escudier qui me prêta 500 francs pour payer l'enterrement.

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